|
|
||
|
%t4 MEMOIRES DE PIERRE DE L'ESTOILE.
« sance que nous sçavons tous que vous y avez, pro-« curés nous la paix, ou nous donnés de quoi vivre : « car le pauvre monde n'en peult plus. Voies vous pas « que Paris perist au gré des meschants qui veulent « empescher l'œuvre de Dieu, qui est la paix? Opposés « vous y fermement, monsieur, prenant en main la « cause de ce pauvre peuple affligé; et Dieu vous bénira « et vous le rendra. » A quoi M. de Lion 41e respondit -quasi rien, si non que contre sa coustume s'estant donné la patience de Touir tout du long 'sans l'interrompre, 'il dit après que ce bon homme l'avoit tout «Stonne; et qu'encores que ce fust un langage de politique que le sien, toutefois qu'il l'avoit resveillé et fait penser à beaucoup de choses.
En cest an 1590, et quasi en mesme temps, mourust à Paris en sa maison M. de Moulinet, ung de mes meilleurs amis, homme de Dieu, et lequel en sa mort fist une ample confession et reconnoissance des biens qu'il •avoit receus de Dieu, et de la foi qu'il avoit en lui; si qu'on Ie peult prononcer bien heureux, comme estant mort en Nostre Seingneur.
|
||
|
|
||